En cette fin d’année, les vampires semblent revenir sur le devant de la scène, et pas sous leur forme la plus séduisante. Après une décennie marquée par des créatures nocturnes souvent glamourisées, le mythe retrouve son aura d’horreur originelle. Deux projets récents – le film “Le Dernier Voyage du Demeter”, désormais disponible en VOD (et dans certains catalogues Netflix selon les pays), et la prochaine réadaptation de “Nosferatu” – ramènent à nos écrans l’image d’un vampire plus monstrueux que romantique. Coup de projecteur sur ce renouveau sanglant.
On ne compte plus les métamorphoses du vampire, cette figure mythique qui fascine depuis des siècles. Tour à tour bête assoiffée de sang et dandy irrésistible, il a peuplé la littérature, le cinéma et les séries télé. Or, l’année 2023 voit le spectre gothique reprendre du poil de la bête, avec une tonalité nettement plus sombre et menaçante. Les éternels canines et succion de sang ne sont plus là pour charmer : ils sont là pour terrifier.
Sorti en août 2023 au cinéma avant d’arriver en VOD (et sur Netflix dans certains pays), “Le Dernier Voyage du Demeter” s’inspire d’un court chapitre du roman “Dracula” de Bram Stoker. Le film, réalisé par André Øvredal, nous plonge à bord d’un navire de transport affrété pour livrer des caisses mystérieuses entre la Transylvanie et l’Angleterre.
Dans la version originale de Stoker, cette traversée est relatée sous forme d’un journal de bord racontant la disparition progressive de tout l’équipage. Le film développe cette idée pour construire un huis clos oppressant où l’on voit enfin Dracula dans son état le plus animal. Contrairement à d’autres adaptations où il se montre manipulateur et séducteur, ici, il surgit dans toute sa sauvagerie, rappelant à quel point le vampire est avant tout un monstre. Les retours critiques soulignent l’ambiance angoissante du long-métrage et la manière dont il réintroduit une terreur gothique, proche du récit original.
Autre gros morceau pour les amateurs d’horreur à venir : la nouvelle adaptation de “Nosferatu” signée Robert Eggers, prévue (sauf changement) pour 2024. Ce cinéaste américain, connu pour des films historiques et inquiétants comme “The Witch” ou “The Lighthouse”, s’est attaqué à l’un des monuments de l’expressionnisme allemand.
Le “Nosferatu” de F. W. Murnau (1922) est considéré comme l’une des premières et des plus marquantes adaptations (non officielles) de “Dracula”. Avec un comédien comme Bill Skarsgård – déjà remarqué en clown terrifiant dans “Ça” (It) – pour incarner le vampire, Eggers semble vouloir renouer avec la créature blafarde, effrayante et loin de l’image romantique à la “Twilight”. Les premières informations laissent deviner un film sombre et esthétique, dans la veine de ce que le réalisateur sait faire de mieux. Lily-Rose Depp fait également partie du casting, promettant un duo central a priori intense.
Pendant plusieurs années, le vampire a joui d’une popularité “glamour” et “pop” : la saga “Twilight” (2008-2012) a incarné cette vague, suivie de séries comme “True Blood” et plus récemment “Vampire Diaries” ou “Dracula” version Netflix/BBC. On y voyait des buveurs de sang certes dangereux, mais souvent dotés d’un sex-appeal indéniable, parfaitement intégrés (ou presque) parmi les humains.
Aujourd’hui, “Le Dernier Voyage du Demeter” et la future mouture de “Nosferatu” rompent avec cette tendance. Ils proposent un vampire à nouveau marginal, bestial, véritable prédateur nocturne. Les codes s’inversent : il n’est plus question de le faire briller au soleil ou de l’humaniser à l’excès. Au contraire, l’idée est de revenir aux racines : un undead terrifiant, symbole des peurs profondes et du mystère de la nuit.
Même si les productions autour du vampire n’ont jamais vraiment cessé, ces deux projets – l’un déjà disponible, l’autre très attendu – marquent un retour en force d’une version archaïque, plus fidèle à l’esprit originel du mythe. Les amateurs d’horreur pure y trouvent leur compte, ravis de redécouvrir l’emprise hypnotique et la violence sanguinaire de la créature légendaire.
Ce renouveau pourrait ouvrir la porte à d’autres adaptations audacieuses. Il faut dire que le répertoire littéraire sur Dracula, Carmilla ou encore Varney the Vampire est vaste. Reste à savoir si cette mouvance “brute” du vampire va s’ancrer durablement ou si elle se mélangera à nouveau à l’aura plus romantique qui le caractérise depuis si longtemps.
En cette fin d’année, le vampire est de retour sous un visage plus sombre, comme le prouvent “Le Dernier Voyage du Demeter” et la prochaine revisite de “Nosferatu” par Robert Eggers. Fini le vernis trop glamour : la créature légendaire s’éloigne de l’image de l’amant maudit pour redevenir la bête sanguinaire qu’elle était à l’origine. Si vous êtes fan d’horreur gothique et de frissons nocturnes, préparez-vous : vos nuits vont redevenir aussi inquiétantes qu’à l’époque de Bram Stoker et F. W. Murnau.
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