D’où vient la tradition de se souhaiter la bonne année ?

Chaque 1er janvier (et souvent même avant), on prend notre plus belle plume ou on dégaine le smartphone pour envoyer des vœux de santé, de bonheur et de réussite à nos proches. Mais sais-tu d’où vient cette tradition de se souhaiter la bonne année ? Au fil du temps, cette coutume a pris différentes formes, toutes liées à l’idée d’un nouveau départ. Découvrons ses origines… parfois très anciennes !

Quand minuit sonne le 31 décembre, hop, on s’embrasse, on se dit “Bonne année !”, et c’est reparti pour un tour (de verres qui s'entrechoquent). Pourtant, se souhaiter de belles choses pour les jours à venir ne date pas d’hier. Cette habitude remonte à l’Antiquité, a traversé le Moyen Âge et s’est transformée à l’ère moderne… au point de devenir un rituel incontournable. Pénétrons ensemble dans le cœur de cette tradition.

De l’Antiquité aux “étrennes”

Les Romains fêtaient déjà la nouvelle année le 1ᵉʳ janvier, honneur rendu au dieu Janus, gardien des commencements et des fins, représenté par deux visages regardant à la fois le passé et l’avenir. À cette occasion, on s’échangeait des présents, appelés strenae, censés porter bonheur et prospérité.
C’est d’ailleurs de strenae que dérive le mot français “étrennes”. À l’époque, offrir des branches de laurier ou de lierre, voire des petites pièces de monnaie, symbolisait le vœu d’une année florissante. Ce geste d’offrande prenait déjà des allures de souhait de réussite.

Les vœux au Moyen Âge et à l’époque moderne

Au fil des siècles, les dates de célébration du nouvel an ont pu varier, selon les royaumes et les traditions religieuses. Mais le principe d’adresser des vœux est resté. On souhaitait la protection divine, la santé, la réussite ou encore une bonne récolte.
Avec la christianisation de l’Europe, la coutume de bénir la nouvelle année s’est ancrée dans les rites chrétiens. Les monarques et les grands seigneurs donnaient parfois des étrennes à leurs courtisans ou aux membres de leur suite. L’idée de faire circuler des offrandes (monnaie, cadeaux, victuailles) accompagnées de paroles positives perdurait, car elle reflétait à la fois la générosité et l’espoir d’un cycle nouveau, plus heureux.

L’avènement des cartes de vœux

C’est à partir du XIXᵉ siècle que la tradition des cartes de vœux se répand vraiment, notamment grâce à l’essor de la poste et à la démocratisation de la lecture et de l’écriture. Il devenait possible (et relativement abordable) d’envoyer des cartes illustrées ou des lettres courtes, pour transmettre ses vœux même à distance.
Le phénomène a pris de l’ampleur au XXᵉ siècle, où tout le monde ou presque recevait (ou envoyait) une “carte de vœux” pour le Nouvel An. Aujourd’hui, on passe souvent par un SMS, un e-mail ou un message sur les réseaux sociaux… mais l’intention demeure la même : souhaiter le meilleur pour les douze prochains mois.

Pourquoi on adore perpétuer ce rituel

Même si nos modes de communication évoluent, la tradition de souhaiter la bonne année reste solide. Cette période de bascule entre l’ancien et le nouveau nous rappelle qu’il est temps de tourner la page, de faire un bilan, et de prendre un second élan. Envoyer des vœux, c’est manifester son affection, son soutien, ou simplement montrer qu’on pense à l’autre alors que tout recommence (ou presque).
On retrouve aussi ce goût pour le renouveau dans les bonnes résolutions. Le message est clair : profitons du Nouvel An pour nous donner de nouveaux objectifs, saluer l’entourage, et célébrer la possibilité de changer, un peu ou beaucoup, notre quotidien.

En somme, se souhaiter la bonne année est une coutume qui traverse les siècles, depuis les offrandes romaines aux fameuses “étrennes”, en passant par les bénédictions médiévales et l’apparition des cartes de vœux. Aujourd’hui, qu’on le fasse par texto, via une story Instagram ou en serrant la main de nos proches autour d’une coupe de champagne, l’esprit demeure : exprimer de la bienveillance et de l’espoir pour les mois à venir. La prochaine fois que tu enverras un “Meilleurs vœux !”, souviens-toi de ce long héritage, et glisse-y un brin de gratitude pour perpétuer cette tradition immémoriale.

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