Le “Blue Monday” est souvent présenté comme “le jour le plus déprimant de l’année”. Chaque mois de janvier, ce concept revient sur le devant de la scène et se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mais s’agit-il vraiment d’une fatalité ou plutôt d’un simple coup marketing ? Découvrons ensemble d’où vient cette idée, pourquoi elle est controversée, et surtout comment ne pas se laisser miner par cette tendance.
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Aujourd’hui, nous allons parler du Blue Monday, ce fameux “lundi blues” censé se produire chaque année vers la mi-janvier, le 20 janvier cette année 2025. D’après une légende moderne, il s’agirait du jour où tout va de travers : manque de soleil, salaire en berne après les fêtes, bonnes résolutions déjà abandonnées… Bref, la totale.
Mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce un phénomène avéré, validé par la science, ou simplement une astuce de marketing pour vendre plus de séjours au soleil ? Voyons ça en détail.
L’expression “Blue Monday” aurait vu le jour au début des années 2000, lorsque l’entreprise de voyages Sky Travel a publié un communiqué faisant référence à une “équation scientifique” mise au point par un psychologue, Cliff Arnall. Cette équation prenait en compte plusieurs facteurs : le climat (janvier est souvent gris et froid), l’état du compte en banque (les dépenses de Noël pèsent lourd), la motivation (les résolutions de la nouvelle année semblent déjà envolées), etc.
Sauf qu’on s’est vite rendu compte que l’équation manquait cruellement de validité scientifique : elle ne reposait sur aucun fondement sérieux, et Cliff Arnall avait en réalité collaboré avec la société de voyages pour promouvoir cette idée. Autant dire que l’étiquette “Blue Monday” relève surtout de la campagne publicitaire.
Même si le concept ne repose pas sur un vrai calcul scientifique, il trouve un certain écho chez beaucoup de gens. Il faut dire qu’en janvier, plusieurs éléments se conjuguent pour assombrir le moral : la météo est souvent maussade, le budget a fondu après les fêtes, et la routine reprend son cours sans perspective de vacances immédiates.
Cette période peut donc effectivement être éprouvante. Mais dire qu’il existe un seul jour plus triste que tous les autres reste un raccourci bien trop grossier.
Déjà, il faut prendre du recul : le Blue Monday n’est pas un fait avéré, juste une idée marketing devenue virale. Si tu ressens un coup de mou un certain lundi de janvier, sache que ce n’est pas inévitable. Voici quelques pistes pour ne pas sombrer dans la morosité :
Bien sûr, certaines personnes peuvent réellement souffrir d’une baisse d’humeur en hiver, un phénomène connu sous le nom de dépression saisonnière (ou “trouble affectif saisonnier”). Dans ce cas, c’est plus un problème de manque de lumière et de déséquilibre hormonal qu’un lundi en particulier.
Si tu éprouves une fatigue persistante, une tristesse profonde ou un manque d’intérêt pour tes activités habituelles, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé. Il existe des solutions comme la luminothérapie ou l’accompagnement psychologique, qui peuvent apporter un vrai soulagement.
Le Blue Monday, tel qu’on nous le présente, est surtout un bon coup de communication qui a su surfer sur une réalité : janvier n’est pas le mois le plus funky de l’année, et on a souvent un coup de blues après la frénésie des fêtes. Mais non, ce n’est pas une date scientifiquement décrétée comme la plus déprimante au monde. Alors, plutôt que de se laisser piéger par la hype du “Blue Monday”, autant profiter de cette période pour ralentir, prendre soin de soi et se fixer des petits moments de plaisir qui nous font tenir jusqu’au retour des beaux jours.
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